Lors d’une balade fortuite dans un cimetière, je me suis rendu compte que l’alignement de ces stèles et monuments funéraires me font penser à un plateau de jeux d’échec – dont les pièces et emplacements se déclinent en noir et blanc – lui-même m’étant une des plus belles métaphores du grand jeu de la Vie ouvrant des espaces émotionnels et mentaux faisant écriture positivement fascinante. Les cimetières ont beaucoup d’histoires à raconter. Ce sont des lieux d’entropie-néguentropie, de fusion-transformation entre le minéral et l’organique, de rencontres temporelles, de surface et de profondeur, un point pivot des existences où – de manière surprenante – se relativisent les notions souvent peureuses de vie et de mort. Les cimetières posent ainsi et entre autre l’intéressante question non pas de l’après, mais de l’avant la naissance.